La parure corporelle tient une grande place chez les peuples pastoraux. Ils sont très soucieux de leur apparence. Les Maasaï du Kenya sont connus pour leurs bijoux de perles, généralement de minuscules perles colorées obtenues par le commerce swahéli. Les femmes les portent en grand et larges colliers multicolores qui leur font une collerette mettant leur visage en valeur. Leur crâne rasé accentue encore cet effet. Les formes circulaires que l’on remarque dans les bijoux maasaï se retrouvent dans les plans des villages bantous de la même région.

Les maasaï ont parfois d’énormes trous dans les oreilles. Celles-ci sont percées sur le haut et le lobe pour y fixer des bijoux, et y faire pendre des colliers et toutes sortes d’ornements, surchargeant les oreilles de boucles métalliques.
Comme une lionne !
Les Maasaï ont les cheveux très courts. Au Kenya et en Tanzanie, on ne voit jamais ni une femme ou jeune fille avec des cheveux longs. En effet, dans la tradition maasaï, toutes les femmes doivent avoir la tête rasée, dès le plus jeune âge.

Seuls les hommes guerriers ont les cheveux « longs » : mi-rasés, mi-tressés, retombant bas sur la nuque, avec des ornements dans les cheveux. On peut dire que les Maasaï sont en cela à l’inverse des habitudes capillaires occidentales. Les cheveux longs des guerriers rappellent la crinière du lion, alors que les femmes ont les cheveux ras à l’image des lionnes.
Rôle des femmes massaï
Le rôle des femmes dans la société maasaï est de puiser l’eau, construire les huttes, confectionner les vêtements, et ce sont elles qui commercent avec les tribus voisines.
Elles fabriquent les huttes en quelques jours pendant que les hommes dressent l’enceinte du village, une épaisse barrière en branchages d’arbustes épineux. Les huttes, de forme ovale et de petite taille, sont faites d’une armature de branchages colmatée par un mélange de terre, de bouse et d’eau.
Les villages sont désertés à l’aube par les hommes et le bétail mais ils restent animés par les femmes. Véritables gardiennes de l’ordre social, elles y régissent la vie quotidienne (entretien des huttes, du feu, approvisionnement en eau, traite des vaches, éducation des enfants) tandis que les hommes gardent les bêtes. Les hommes sont de vrais fainéants qui laissent tout le travail aux femmes. Ils se promènent à demi-nus, drapés dans une étoffe rouge de bure, qui contraste avec le vert paysage. Seules les femmes peuvent ajouter un peu de bleu à leurs vêtements.