Trois braqueurs d’un magasin d’or de la Puerta del Sol à Madrid, en fuite vers la frontière, se réfugient par erreur dans le village millénaire de Zugarramurdi, haut lieu de la sorcellerie, à la veille d’une très importante réunion de sorcières, bien décidées à user de leurs pouvoirs maléfiques pour se venger des hommes…

La guerre des sexes fait rage dans ce film : sous couvert d’humour et de millième degré, le réalisateur cache mal son discours masculiniste de tranchée où les hommes, ces pauvres victimes d’une société aux mains des femmes, sont persécutés par des furies plus ou moins saines d’esprit. Le point d’orgue de cet affrontement étant, je vous le donne en mille, la garde des enfants dont les pères sont si injustement privés. Bref un film tendance crétin, qui reste malgré tout (étrangement) vraiment drôle la plupart du temps
(Des petits bouts d’éternité, 2014).

Zugarramurdi est un village de 200 âmes situé non loin de Bayonne, très connu pour ses grottes où, disait-on, se réunissaient les sorcières. La particularité des lieux ? Avoir accueilli l’inquisition au 17e siècle, en pleine chasse aux sorcières. En 1610 a eu lieu un procès lors duquel l’Inquisition accusa de sorcellerie plusieurs de ses habitant·e·s et les condamna à brûler vifs au bûcher. Les condamnations reposaient surtout sur des témoignages empreints de superstition, peu fiables et produits par des envieux.